Burn-out, qu’est-ce que c’est ?

Le terme “burn-out” est conceptualisé par le psychanalyste américano-allemand Herbert J. Freudenberger à la suite de la publication, en 1980, de son livre intitulé L’épuisement Professionnel : La Brûlure Interne. S’ensuivent des recherches et travaux pour faire entrer ce terme dans la médecine d’aujourd’hui.

Sommaire

1. Qu’est-ce que le « burn-out » ?
2. Comment détecter un burn-out (les symptômes) ?
3. Les « fausses » bonnes questions à se poser

1. Qu’est-ce que le « burn-out » ?

“Le burn-out se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental notamment lié à un investissement prolongé au travail. Cet épuisement implique une diminution de l’engagement, une perte de concentration ainsi qu’une fatigue accrue qui peut entraîner une dépression dangereuse et éveiller des sentiments d’impuissance et de désespoir selon les personnes concernées.”

En médecine, le burn-out est diagnostiqué comme un syndrôme d’épuisement professionnel grâce aux recherches de Christina Maslach, psychologue américaine, et à la conceptualisation du terme par Herbert J. Freudenberger.

2. Comment détecter un burn-out (les symptômes) ?

Le syndrôme d’épuisement professionnel peut apparaître sous différentes formes et à divers moments de la journée. Retrouvez ci-dessous une liste non exhaustive des changements apparents qui peuvent survenir avant un burn-out.

Au niveau émotionnel, vous vous sentez d’humeur triste ou commencez à avoir de l’anxiété, une irritation et une hypersensibilité grandissante avec une absence d’émotions, votre attention diminue accompagnée de troubles de la mémoire ou une perte de concentration.

Au niveau comportemental, vous ressentez un isolement social ou un repli sur vous-même, vous voyez une certaine agressivité dans votre comportement avec une diminution de l’empathie auprès des autres ou encore certains comportements addictifs (la faim, la soif, la drogue, le sport…).

Au niveau motivationnel, vous sentez perdre pied progressivement avec une réelle baisse de motivation, vous pouvez même être amené à douter de vos compétences et les remettre en question tout en oubliant les valeurs de l’entreprise ou du travail que vous réalisez.

Au niveau physique, vous êtes de plus en plus fatigué et pouvez avoir des troubles du sommeil, des tensions musculaires ou corporelles (crampes, céphalées, vertiges, troubles gastro-intestinaux…) ainsi que devenir anorexique ou boulimique.

3. Les « fausses » bonnes questions à se poser

Comme dit précédemment, le syndrôme d’épuisement professionnel peut se manifester de plusieurs manières, qu’elles soient émotionnelles, comportementales, motivationnelles ou encore physiques.

Êtes-vous en train d’en faire un ? Voici une liste de plusieurs questions à vous poser afin d’avoir un début de réponse :

• Est-ce que je travaille plus que d’habitude avec la même organisation ? #débutquestionnement
• Est-ce que mon boss m’énerve au point de lui en mettre une ? #comportementagressif
• Est-ce que je mange moins en ce moment ou mon régime était prévu ? #pertedepoids
• Est-ce que je commence à perdre la mémoire pour ne pas m’en souvenir ? #troublesdelamémoire
• Est-ce que je passe trop de temps à regarder des vidéos de chat au travail ? #pertedeconcentration
• Est-ce que mon/ma stagiaire a toujours été si nulle et inutile ? #diminutionempathie
• Est-ce que je devrais terminer le PPT à sa place ou aller voir le dernier Spider-Man ? #désengagementprogressif
• Est-ce que je me sens mis à part par l’équipe ou sont-ils simplement idiots ? #isolementsocial
• Est-ce que mon Doctorat suffit si je veux devenir contrôleur RATP ? #doutescompétences
• Est-ce que je dors mal ou je passe trop de temps à geeker jusqu’à 5h du matin ? #troublesdusommeil

Au-delà de ces questions qui traitent le sujet avec une pointe d’humour, on vous conseille d’en parler et de vous rapprocher d’un spécialiste qualifié (médecin traitant, psychologue…) pour remédier à ce syndrome qui peut toucher beaucoup plus de personnes qu’on ne le pense.

Bon rétablissement ! ✌️